Le corps ne ment pas!!

Lors d’une entrevue importante ou d’un premier rendez-vous galant, vous êtes vous déjà arrêté pour vous demander pourquoi vous perdiez l’appétit, pourquoi vos mains devenaient moites, votre cœur battait plus vite et pourquoi vous aviez chaud et transpiriez ?

Le stress; mot porteur d’une lourdeur silencieuse. Il est par- tout, sur toutes les tribunes. Nous savons qu’il peut influencer nos relations amoureuses, professionnelles, nos amitiés, nos réactions, la qualité de notre sommeil, nos perceptions, nos symptômes d’inconforts physiques, notre tolérance à la dou- leur, bref notre relation avec ce qui nous entoure et avec nous même. Mais savons-nous vraiment pourquoi ?

Et si je vous disais que nous, Homo Sapiens, malgré nos millions d’années d’évolution, sommes toujours «câblés» pour réagir de la même façon que si nous nous retrouvions devant un prédateur aux dents acérées ?

Ce réflexe d’autopréservation, appelé le réflexe de «lutte ou fuite», influence grandement notre équilibre, car lorsque nous percevons une situation pouvant menacer notre vie ou dépasser nos limites, notre système nerveux, avant même que la pensée ne soit ancrée clairement dans le concret, réagit au quart de tour. Une question de millième de seconde.

Cette réaction est initiée par la même partie du cerveau qui régularise la faim, la soif, le désir sexuel, la peur, le besoin de sommeil, le clignement des yeux, les éternue- ments bref, notre pilote automatique personnel.

Mise en situation : vous vous retrouvez au temps néolithique à cueillir des plantes pour le repas du soir. Entendant un rugissement qui n’augure rien de bon, avant même de comprendre qu’à votre insu, un tigre à dent de sabre s’est approché avec l’intention de vous inviter à faire partie intégrante de son dîner; le corps a déjà com- mencé à réagir pour vous supporter dans le choix de l’une des deux options suivantes :

A. Vous battre héroïquement
ou
B. Fuir le plus rapidement possible.

Avant même que la pensée n’ait pris racine dans la pleine conscience, le corps a déjà commencé à relâcher des hormones créant une cascade physiologique des plus impressionante pour vous préparer à la survie :

1. Transpiration: si vous devez vous battre avec courage ou courir comme Forest Gump, la température corporelle risque d’augmenter. S’ensuit donc un accroissement de la transpiration pour maintenir la température dans les limites acceptables.

2. Pour assurer une circulation et oxygénation adéquate au niveau cérébral et musculaire, en bagarre comme à la course, les glandes surrénales relâchent de l’adrénaline, du cortisol et d’autres hormones pour: augmenter la fréquence de respiration, le rythme cardiaque et la pression artérielle.

3. Vous aurez certainement besoin d’un carburant énergétique, car la demande sera grande, alors le pancréas réagit en sécrétant du glucagon (action opposée à celle de l’insuline), utile pour relâcher le sucre dans le sang, augmentant ainsi la glycémie pour rendre cette énergie (le sucre) disponible pour les cellules.

Tout ceci se passe AVANT que la conversation avec vous-même ait débuté. En fait, la menace peut être vraie comme virtuelle, mais le système nerveux sym- pathique réagit comme si elle était réelle. L’effet placebo/nocebo en quelque sorte, ou la puissance de l’intention.

LA CASCADE PHYSIOLOGIQUE
QUI S’ENSUIT EST INTÉRESSANTE À COMPRENDRE :

À ce moment précis ;
• Le corps n’a pas besoin de penser à combattre les germes ou infections :
réduction de l’activité du système immunitaire
(donc plus grande vulnérabilité aux infections).

Ce n’est pas le temps de penser à manger ou à digérer : réduction ou arrêt de
l’activité du système digestif (problèmes de digestion, constipation, etc.).

Ce n’est certainement pas le temps de penser à se reproduire :
réduction de l’activité des hormones sexuelles.

La circulation sanguine au niveau de la peau diminue puisqu’elle est concentrée au
niveau des muscles, des bras et des jambes.

Ce qui se passe par la suite est fascinant : les plaquettes (impliquées dans le proces-
sus de coagulation en cas de saignement ou d’hémorragies) changent de morpho- logie, prennent un peu d’expansion, deviennent plus rondelettes et collantes(3,4). (Peut influencer la circulation sanguine et augmenter le risque de thromboses.)

Dans plusieurs ouvrages comme, entre autres, celui du Dr David Simon, cofon- dateur du Chopra Center for Wellbeing en Californie(3), cette cascade physiologique est pointée du doigt comme étant une source probable de plusieurs troubles tels: maladies cardiovasculaires, AVC, infarctus, diabète, déséquilibre gastro-intestinal, anxiété, infections, cancers, etc.

LE CORPS NE MENT PAS
À chaque instant, nos signaux biologiques révèlent nos émotions et pourtant, peu de personnes peuvent les percevoir. Notre cerveau envoie un signal au corps qui lui réagit par un mécanisme «feedback» en boucle. Combien de pensées, croyez-vous, traversent notre mental au quotidien ? Entre 60 000 et 80 000 !(1)

Et lorsque l’on comprend que le corps peine à faire la différence entre une menace réelle ou virtuelle provenant d’une seule pensée, l’importance de réduire ce bavardage mental prend tout son sens.
Quoi faire pour réduire l’emprise du stress dans notre quotidien ?

1. Devenir observateur.

Identifier les sources de stress et la façon dont nous réagissons lorsque nos besoins ne sont pas entendus ou répondus. Chez certaines personnes, cela peut arriver plusieurs fois par jour :
• Retard d’un ami à un rendez-vous
• Le repas commandé n’est pas à la hauteur des attentes
• Les enfants ne s’habillent pas assez vite le matin pour partir à l’école • On attend un appel de celui ou de celle qui ne vient pas
• On a entrepris une tâche trop dernière minute

Le fait d’observer permet de prendre une distance, ne serait-ce l’espace de quelques secondes, pour nous laisser le temps de prendre du recul et de respirer peut nous aider à éviter de tomber dans le piège de la spirale émotive qui ne mène à rien.

2. Respirer efficacement : à 16 secondes du bonheur

Prana est un mot sanskrit qui signifie force de vie. À chaque inspiration, nos poumons se remplissent de cette énergie vitale pour ensuite infuser chacune de nos cellules et organes de cette vitalité. Les poumons jouent un rôle primordial dans la tâche de nourrir et d’éliminer. Les exercices respiratoires aident à contrebalancer l’effet du stress, à améliorer notre humeur et à nous sentir vivifiés, car nous sommes mieux oxygénés. Qui dit meilleure oxygénation dit meilleure concentration.
Comment ?

Prendre le temps d’inspirer pendant 4 secondes, de maintenir cette inspiration pen- dant 4 secondes, d’expirer par le nez pendant 4 secondes (en déposant l’intention de relâcher tout ce qui ne nous sert plus) et de prendre une pause pendant 4 secondes.
Un petit 16 secondes qui permet de se recentrer et de se détendre entre deux activités, ou suite à une émotion ou une situation où nous serions portés à réagir promptement.

3. L’automassage : une détente réelle

Dans la tradition de l’Ayurveda, médecine ancestrale indienne et très à propos de nos jours, l’automassage est utilisé comme outil thérapeutique au quotidien pour aider le corps et l’esprit à garder l’équilibre et renforcer notre vitalité.
En plus d’améliorer la circulation sanguine, de tonifier les muscles, de calmer le système nerveux et d’améliorer l’élasticité de la peau, l’automassage aide à contreba- lancer les hormones de stress comme le cortisol. De plus, l’action de se masser aide à libérer de l’ocytocine(5), une hormone liée au bien-être et au bonheur, en plus de son action bénéfique de relâcher les muscles et les tensions.
N’oubliez pas de vous masser avec des huiles herbales de qualité, car la peau étant une grande éponge absorbe tout ce que l’on y dépose.

4. Méditation et lâcher-prise

Pas besoin de léviter pour méditer. Au contraire. La simplicité peut elle aussi s’accro- cher à la méditation, car il existe plusieurs styles et façons de faire, chacune avec ses couleurs et philosophies uniques. Il s’agit d’explorer et de trouver ce qui nous parle le plus, et de défaire certains mythes se rattachant fréquemment nous empêchant de tenter l’expérience ou de maintenir une pratique régulière :

Mythe no. 1 :
La première chose à faire, c’est d’éliminer toutes les pensées qui me traversent l’esprit. Bonne chance ! Entre 60 000 et 80 000 pensées vous avez dit ?

Mythe no. 2 :
Quelque chose de très spécial ou une illumination surviendra lors de
ma méditation. Oui, vous allez vous sentir bien et de plus en plus en paix !

Mythe no. 3 :
Est-ce que je médite « correctement » ? Oui, absolument. Vous le faites « correctement », tant que vous le faites. Pas de pression de performance
en méditation.
En résumé, de petits gestes simples comme respirer, se masser ou identifier nos
pensées stressantes peuvent significativement aider à réduire l’impact du stress dans nos vies, celles de nos enfants et nous aider à atteindre la meill
Qu’on se le tienne pour dit, le tigre à dents de sabre n’existe plus !

Bonne santé et bonne découverte

source : http://www.lesmotspositifs.com/blogue/le-corps-ne-ment-pas-leffet-du-stress-demystifie-4-trucs-pour-contrebalancer-ses-effets-pernicieux/

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